4 liens pour la semaine (2012-42)

Bientôt le weekend, courage!

  1. Bill Waddell d’Evolving Excellence avec une excellente réflexion sur la futilité des indicateurs employés pour comprendre l’économie. Cette réflexion s’applique d’ailleurs complétement à notre petit monde du décisionnel, et rappelle des points évoqués par Venkatesh Rao tantôt.
  2. Ted Dziuba sur la bureaucratie qui empoisonne nos organisations. Par contre à mon sens son cheminement de pensée est incomplet. On a essayé sa solution, l’outsourcing, et ça n’a pas vraiment donné les résultats espérés. L’étape d’après c’est plutôt du côté du Lean qu’il faut la chercher, avec des gros morceaux de Simon Sinek dedans.
  3. Jeff Atwood de Coding Horror sur les applications de gestion de to-do list, et plus globalement la gestion de la productivité personnelle. Je suis assez d’accord avec sa conclusion (mettez tout ça à la poubelle), mais c’est un « luxe » que tous ne peuvent pas se permettre (pouvoir assumer d’oublier des taches dans sa liste).
  4. Leigh Beadon de Techdirt qui nous donne un argument massue contre ceux qui clament que le piratage met en danger la musique. Vous connaissez mon avis sur cette question.

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L’économie de l’abondance, ou comment le piratage n’est qu’une conséquence logique de la loi de l’offre et la demande

L’envie d’écrire cet article n’est pas nouvelle. Elle me vient à chaque fois qu’on me demande d’expliquer ou justifier mes idées « provocantes » sur le piratage, le copyright, les brevets, les maisons de disques ou HADOPI. En somme tout ce qui concerne la propriété intellectuelle et plus globalement l’économie de l’intangible, que ce soit pour les films, la musique, les logiciels et même nos prestations de consultants.

Ce que je vais vous rapporter ici, c’est une traduction / vulgarisation de ce qui est pour moi l’idée fondamentale de l’économie du 21ème siècle, rien que ça ! Celui qui a formulé les choses d’une manière qui m’a permis de les comprendre c’est Mike Masnick de Techdirt, dès 2007. Je ne pense pas qu’il ait inventé le concept, il a plutôt été un des premiers à formuler cette théorie et à présenter des arguments factuels clairs pour la défendre. Pour ceux qui suivent, Techdirt je l’avais pris comme exemple dans l’article sur la vérité essentielle du business.

Techdirt

Je vais faire un petit disclaimer avant de commencer : en dehors des quelques cours d’économie qu’un ingénieur peut recevoir dans ses 6 mois de spécialisation « ingénierie des affaires », je n’ai aucun background sérieux dans le domaine. Par contre je lis beaucoup (beaucoup) d’articles sur le sujet, que ce soit d’auteurs et de publications prestigieuses, ou simplement de personnes qui racontent leur vécu, que je vous fais d’ailleurs régulièrement partager sur ce blog à travers les 4 liens de la semaine.

Tout ça pour dire que mon avis vaut celui d’un autre, le vôtre par exemple, et que je vais vous laisser apprécier cette théorie comme bon vous semble, sans aucun jugement.

Si vous avez un peu de temps, et que l’anglais ne vous fait pas peur, vous vous devez de m’abandonner et d’aller lire la série d’articles originale (MàJ 20/08/2012 : cette série est également disponible en ebook à partir de 0€). C’est long, il y en a beaucoup, mais pourquoi lire une copie si vous pouvez aller à la source ? Par contre si vous savez que ça finira dans votre Instapaper sans être jamais lu, accrochez-vous un peu et continuez ici.

L’introduction est terminée, on peut y aller 😉

Dilbert sur les idées et leur implémentation

Mike Masnick a commencé sa série d’article par une citation de Thomas Jefferson que je vais traduire approximativement ici :

« S’il y a bien une chose étrangère à la propriété exclusive c’est l’action de penser, autrement appelée une idée. Un individu peut posséder une idée tant qu’il la garde en lui, mais dès qu’il la partage, elle ne peut que se diffuser, car ceux qui la reçoivent ne peuvent pas s’en séparer. Le caractère particulier d’une idée c’est que personne n’en détient une partie, puisque tous détiennent la totalité. En effet celui qui reçoit une idée de moi reçoit du savoir sans m’en prendre, comme celui qui allume sa bougie à la mienne reçoit de la lumière sans me plonger dans les ténèbres. »

Joli non ? Et ce sera notre concept de base : une idée est une ressource infinie dans la mesure où cela ne coute rien à personne de la propager (c’est le moment où les professeurs de tous les lycées, écoles et universités me détestent).

Notez bien ce que je dis : si j’ai une idée et que je veux l’avoir en double, ça ne me coute rien, il suffit d’y penser.

Notez bien que je n’ai pas dit que le coût de fabrication de l’idée originale était 0. En effet son cout initial est même certainement non nul. Mais son coût marginal, son coût de duplication, le coût de fabrication d’une ressource quand j’en dispose déjà d’une, c’est effectivement 0.

Si c’est le cas autant en faire une infinité de copie et vu que je suis dans les affaires pourquoi ne pas les vendre ? Je me retourne vers mes copains les économistes qui m’expliquent le concept simple qui dictera mon prix dans l’économie de marché : l’offre et la demande. Ici mon offre c’est l’infinité de copies de l’idée dont je dispose. Malheureusement pour moi l’équation ne va pas jouer en ma faveur sur ce coup: mon offre est infinie donc peu importe la demande, le prix va tendre vers le coût marginal, soit ici un beau 0.

Offre et Demande

L’opposé de ce dont je parle, ou comment perdre son lectorat grâce à des illustrations mal choisies

Ma situation est donc la suivante :

  • J’ai payé un cout initial pour fabriquer mon idée,
  • Maintenant que je l’ai, la dupliquer me coute 0, son coût marginal est 0,
  • Donc mon offre est infinie, d’ailleurs ce n’est pas vraiment mon offre mais plus globalement l’offre, puisque cette idée se propage sans barrière,
  • Et à offre infinie, peu importe la demande, mon prix tend vers le coût marginal, c’est à dire 0 !
  • Je suis triste ! Comment rembourser ma mise initiale ?

La transposition de cette théorie aux fichiers digitaux est immédiate. Et en effet, les maisons de disques et l’industrie du film seront plutôt tristes :

  • Elles ont fabriqué des albums et des films à plusieurs millions de dollars pièce
  • Une fois réalisées, ces œuvres coutent 0 à dupliquer (au format électronique, la copie d’un MP3 ou d’un divx)
  • Donc l’offre est infinie
  • Et à offre infinie, le prix tend vers 0  (piratage)
  • Oups…

On pause 30 secondes pour bien laisser les choses se mettre en place.

Je suis une maison de disque, j’ai payé 2 millions de $ pour produire un disque, je fabrique et vends quelques CD, quelqu’un en fait un MP3, il se multiplie à l’infini sur Internet, plus personne n’achète mes CD, j’ai perdu tout mon investissement initial.

Oh oui, j'ai la rage

J’ai la rage, c’est normal. Je crie à l’injustice, c’est normal. Certes, mais c’était écrit dans les premiers chapitres des bouquins d’économie : l’offre et la demande. Tout ce que l’équation attendait c’était de mettre un 0 dans le cout marginal : soit une ressource infinie comme une idée ou un fichier informatique.

Que faire ? Lutter contre le piratage ? Le problème c’est que ce comportement économique, le « piratage », c’est un comportement imparable, incontournable dans l’économie des biens infinis. C’est prédit par la modélisation la plus basique de l’économie de marché. La lutte va être dure…

Alors certains ont essayé d’utiliser des arguments moraux « Vous devez payer parce que sinon les artistes mourront de faim, c’est la chose juste ! ». Bien essayé, mais n’importe quel homme d’affaires vous dira que si votre business plan comporte une hypothèse de moralité pour fonctionner, vous êtes cuit. Raté donc.

Une autre idée ça a été de mettre des DRM partout, vous savez ces mécanismes censés empêcher la copie. Très bonne idée, tout du moins d’un point de vue théorique. Si ces verrous empêchent la copie, on réintroduit ainsi un coût de duplication dans l’équation. En effet on augmente le coût marginal artificiellement et on empêche l’offre d’être infinie. Très malin. Mais dans la réalité autant essayer d’arrêter un ruisseau à mains nues, confère Jefferson : il suffit d’une seule copie qui s’échappe pour que l’offre redevienne infinie, et rien ne peut arrêter ça. Et je ne parlerai pas ici de la perte de fonctionnalité pour les utilisateurs « légaux », qui doivent subir le DRM alors qu’ils ont payé. On retrouve là le jeu du chat et de la souris entre les producteurs de contenu et les pirates, c’est l’état actuel des choses.

The Dark Knight... cries?

Même le Dark Knight il n’arrive pas à faire plier le piratage…

La solution est pourtant simple : arrêter de lutter contre les lois économiques, arrêter de vouloir vendre des biens infinis. Ce qu’il faut c’est repartir de la base, analyser son produit pour comprendre quels sont ses composants infinis et quels sont ses composants finis, et se servir des premiers pour vendre les seconds.

Il est facile d’illustrer ça pour certaines professions : les musiciens/écrivains distribuent librement leurs musiques/livres de manière électronique (infinis) pour se faire connaître et vendre des places de concerts / séminaires et conférences (finis) ainsi que des jolis objets collectors comme des CD / livres dédicacés (finis). Ça paraît logique qu’on y pense. Parce qu’après tout, un consultant pour gagner de l’argent ça doit consulter, un médecin ça doit soigner, un policier ça doit policer, ce n’est pas choquant de se dire qu’un musicien pour gagner sa vie ça doit jouer de la musique non ? Avec son instrument ? Devant un public ?

Evidemment c’est un retour aux sources, avec un rappel violent que pour réussir il faut être bon et authentique dans ce qu’on fait. Sans budget marketing illimité, sans matraquage télé et radio, il faut du travail, de la persévérance et une certaine dose de talent. Un peu comme pour tous les autres métiers en fait.

Alors je le disais, la solution est simple : je prends mon produit, j’identifie la partie abondante et je m’en sers comme support marketing pour vendre la partie finie. Mais ce processus est douloureux quand on doit se remettre à travailler sincèrement, d’autant plus si on est habitué à toucher une rente sans rien produire de nouveau depuis longtemps.

On le voit, cette nouvelle économie impose de repenser son business model. Et je l’avoue volontiers, pour certaines industries on ne sait pas encore exactement comment ça va se terminer. Pour l’industrie du film par exemple, les choses sont loin d’être évidentes. Pour eux le champ de bataille est encore recouvert d’un brouillard de fumée qui ne permet pas très bien de voir ce qu’il se passe. Cela dit, vu les résultats du box office depuis une dizaine d’années, je ne crois pas qu’ils soient tant à plaindre que ça. La morosité des chiffres peut autant s’expliquer par la faible qualité des films produits, que par le contexte économique qui pousse à la réduction des dépenses dans les ménages, que par le piratage.

Hotel des ventes dans Diablo 3

Cout initial 0, Cout marginal 0, Prix : 4$. Y’aurait pas un bug ?

Notez que je parle parfois d’économie de l’intangible, mais que c’est un mauvais choix de vocabulaire. Je devrais plutôt parler d’économie de l’abondance, comme le fait Mick Masnick. En effet ce n’est pas parce qu’un bien est intangible qu’il est infini. (MàJ 20/08/2012 : la notion économique sous-jacente, rappelée par Aquemy dans les commentaire, c’est celle de biens rivaux ou non). Des exemples évidents : mon temps, mon attention, ma recommandation, ma reconnaissance… Tout ça ce sont des biens intangibles qui sont loin d’être infinis. C’est important car cela explique pourquoi quand Louis CK, un comique américain, vend la vidéo de son dernier spectacle sur internet à 5$ directement sur son site web, sans DRM, je préfère l’acheter plutôt que la pirater. Pourquoi ?

  • Parce que je lui suis reconnaissant de me faire rire et que je l’aime bien,
  • Parce que je veux lui donner raison de tenter des nouvelles manières d’interagir avec son public et que j’ai envie qu’il réussisse, à la limite du militantisme en fait,
  • Parce que je gagne du temps (plutôt que de galérer à trouver le torrent, là c’est 2 clics et du direct download). D’ailleurs ça iTunes l’a bien compris : sur iTunes je n’achète pas des MP3, je paye pour ma fainéantise d’aller chercher les MP3 équivalents sur bittorrent.

Notez qu’à aucun moment je ne paye pour la vidéo en elle-même. Mais je paye quand même.

Louis CK - Comique américain

Arrête de faire la tête Louis, t’as fait 2 millions de dollars avec ta vidéo sans DRM ! On t’aime !

Enfin, et pour conclure, je voulais évoquer les prémices de la chute du dernier frein qui existait pour que ces nouveaux business models explosent. Mais si, souvenez vous, la problématique du coût initial? C’est bien beau de vouloir distribuer des MP3 gratuitement, mais d’où vient l’argent pour les produire ? La réponse nous vient des plateformes comme Kickstarter, IndieGoGo, Ulule ou KissKissBankBank (MàJ 17/08/12 suite au commentaire d’Ywen). Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des sites qui permettent de demander au grand public un financement pour son projet. On crée une page qui présente le projet, on propose des formules de participation (10$, 50$…) qui apportent chacune un petit bonus (un t-shirt, un MP3 en avant-première – notez qu’on utilise ici une caractéristique intangible non infinie, l’exclusivité temporelle, pour donner de la valeur à un bien infini) et on croise les doigts en espérant que les gens apporteront leur participation financière au projet. Avec ce type de formule, le cout initial peut être couvert avant même de commencer le projet !

Et même si ça ne marche pas, avec les outils informatiques actuels, rien n’empêche de tout faire soi-même le soir après le boulot.

L’exemple parfait c’est un groupe de musiciens qui se retrouvent pour jouer après le boulot le soir et bricolent leurs MP3 sur le mac d’un des membres. Ils les distribuent librement pour se faire connaître, et une fois que ça commence à marcher (ils sont talentueux) ils montent leur premier projet Kickstarter : financer la production de leur prochain disque dans un studio professionnel. Une fois ce nouvel album disponible, ils y retournent et distribuent les MP3 fraîchement produits gratuitement sur Internet. Leur objectif cette fois-ci : développer leur audience pour garantir de remplir les salles de la petite tournée à travers la France qu’ils ont en tête. C’est le début de la gloire ! Ça ce sont des gens qui ont compris l’économie du 21ème siècle 😉

La vérité essentielle du business : quelques exemples

Plus tôt cette semaine je vous parlais de ce que je considère comme la vérité essentielle du business: identifier pourquoi l’entreprise fait ce qu’elle fait.

C’est loin d’être mon idée, en effet j’ai été inspiré par Simon Sinek (Site | Blog) dont c’est le crédo, et plus près de moi par Emmanuel Toniutti (Site | Blog). Répondre à cette question est notamment une des premières étapes de la démarche d’Emmanuel lorsqu’il intervient en conseil stratégique.

Toujours est t’il que même si ce n’est pas mon idée, j’y adhère complétement, et je m’en fais encore une fois le relai!

Par souci de clarté je me suis limité à 2 exemples la fois précédente (la FNAC et les bibliothèques municipales). Aujourd’hui je reviens sur le sujet pour l’illustrer par d’autres.

Notez que ce pourquoi est très difficile à identifier pour la plupart des sociétés. On pourrait penser que ce serait la première chose affichée sur leur site web, mais non. On a le What, qu’est ce que fait la société, on a le How, comment elle le fait, mais quasiment jamais le Why. Dommage.

Amazon.com

  • Why : « Amazon… a place where builders can build »
  • How : « We hire the world’s brightest minds and offer them an environment in which they can invent and innovate to improve the experience for our customers »
  • What : « We’ve revolutionized the online shopping experience, cloud computing and the book »

Toutes le citations viennent de la page de recrutement.

En fait Amazon n’est pas dans le retail, c’est juste une conséquence de leur mission principale : créer un lieu où les constructeurs peuvent oeuvrer. Cela explique qu’ils fassent aussi du Cloud, qui n’a rien à voir avec le Retail.

Apple

  • Why : Remettre en cause le status-quo : « Think Different »
  • How : Focus sur le design, refuser les compromis
  • What : « Here’s to the crazy ones (…) they have no respect for the status quo (…) We make tools for these kinds of people ».

Ce sera d’ailleurs certainement le prochain challenge d’Apple: lutter contre le status quo alors qu’ils sont en quasi monopole. Pas évident.

Day9.tv

  • Why : « We believe society has forgotten how to play »
  • How : Contruire une communauté : « Whether you’re a veteran, a newbie, male, female, a parent, a student, or a total nongamer, you too can join in the fun »
  • What : Pub sur Twitch.tv, T-shirts sur Jinx.com

C’est mon « coach de fun » personnel 🙂 Sean Plott (Day9 est son pseudo) a écrit un manifeste qui explique la vision qu’il a pour sa société. Au premier degré, il fait des vidéos sur YouTube qui expliquent un jeu vidéo. En arrière plan, c’est une leçon de vie sur la stratégie et l’esprit de compétition.

Floor64 (Techdirt)

  • Why : Promouvoir une idée : « We believe, as did economist Paul Romer, that « infinite goods » are the very building blocks of innovation »
  • How : Techdirt est surement l’un des meilleurs blogs qui traitent des sujets économie et business
  • What : De la pub sur le blog, du consulting à travers les « Insight Communities »

C’est d’ailleurs en lisant Mike Masnick, le CEO de Techdirt, que j’ai compris l’économie numérique.

Ford

  • Why : Henri Ford en 1909 : « I’m going to democratize the automobile. When I’m through, everybody will be able to afford one, and about everybody will have one »
  • How : Réduction du prix unitaire. Création d’une classe moyenne capable de consommer (indirectement).
  • What : Des voitures!

Pari réussi! Même question que pour Microsoft : quoi faire maintenant?

Google

  • Why : « Organize the world’s information and make it universally accessible and useful »
  • How : Proposer des produits « gratuits« , fabriqués par les meilleurs développeurs au monde
  • What : De la pub

On pourrait parler des heures de Google. Mais en version courte je crois que leur pourquoi leur convient très bien.

iFixit

  • Why : « Fixing the world, one piece of hardware at a time”
  • How : Mettre à disposition gratuitement des manuels de réparation collaboratifs très très bien faits.
  • What : Des outils, des pièces détachées

iFixit a également écrit un manifeste sur leur courant de pensée. J’adhère complétement, j’essaye d’ailleurs de le respecter sur chacune de mes livraisons.

Microsoft

  • Why : « A computer on every desktop and in every home »
  • How : Faire du matériel une commodité afin de faire baisser son prix, cf Joel Spolsky.
  • What : Des systèmes d’exploitation, des logiciels

Comme le dit Jeff Atwood: on sent bien que depuis que Microsoft a réussi à accomplir son pourquoi – tout du moins aux USA et en Europe – ils sont un peu perdus sur quoi accomplir ensuite.

O’Reilly

  • Why : « O’Reilly Media spreads the knowledge of innovators »
  • How : « (…) by amplifying « faint signals » from the alpha geeks who are creating the future »
  • What : Des livres, des conférences…

Le plus gros dilemme des éditions O’Reilly? Justifier pourquoi faire payer leurs livres électroniques plutôt que de les distribuer gratuitement. Cela n’aiderait-t’il pas plus à la diffusion du savoir?

Zappos

  • Why : « Provide the best customer service possible »
  • How : Toute l’organisation de la société est structurée autour du SAV.
  • What : Des chaussures!

C’est-à-dire que Zappos, ils ne vendent pas des chaussures, ils vendent le meilleur SAV au monde. C’est magnifique 🙂

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Si vous connaissez d’autres pourquoi, y compris et surtout le votre ou celui de votre société, n’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires 🙂

4 liens rapides pour la semaine (2012-09)

Histoire de montrer que je suis toujours en vie 😉

  1. Mike Masnick de Techdirt sur le comic de The Oatmeal parlant du copyright et la réaction d’Andy Ihnatko.
  2. Le magicien Teller, pas très connu en France mais manifestement célébre aux US, nous donne 7 très bonnes astuces sur la perception.
  3. Via Hacker News, un très bon article qui nous conseille d’arrêter le self-improvement.
  4. Encore via Hacker News, un récit qui donne une vision claire de ce à quoi servent vraiment les bibliothèques publiques, et comment les réorganiser à l’aube du livre numérique.

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4 liens rapides pour la semaine (2012-05)

Je triche et j’en rajoute 2 pour rattraper la semaine dernière 😉

  1. Kevin Meyer d’Evolving Excellence sur Apple et sa chaîne de production. C’est très intéressant de voir le problème du côté des experts du Lean, ça remet les choses en perspectives.
  2. Via Marco Arment, une excellente réponse de Michael Wolfe à pourquoi les estimations et plannings de développement sont toujours à la ramasse.
  3. Mike Masnick de Techdirt sur les problèmes de corruption du gouvernement américain à travers le lobbying.
  4. Derek Edwards sur son blog Progressive Transit qui démontre que ce sont les voitures qui tuent les villes.
  5. Patrick McKenzie de Kalzumeus avec un très bon article sur la négociation salariale. A lire avant vos prochains entretiens!
  6. Enfin, Colin Percival qui repart de l’incident cat.jpg chez 37 Signals pour nous donner un excellent conseil sur comment designer ses systèmes. J’en reparlerai surement plus tard.

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4 liens rapides pour la semaine (2012-03)

4 liens de grande qualité pour rattraper le temps perdu:

  1. Mike Masnick commente Tim O’Reilly sur le débat SOPA/PIPA aux Etats-Unis.
  2. Carl Erickson fait l’apologie des petites équipes de développement – je suis convaincu – les commentaires via Hacker News.
  3. Steve Denning explique sa vision du business dans Forbes : maximiser la valeur pour les actionnaires est l’idée la plus stupide qu’il soit.
  4. Un très bon conseil de Sébastian Marshall pour les entrepreneurs qui se lancent: commencer par vendre plutôt que fabriquer.

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