4 liens pour la semaine (2015-06)

Pfiou, ça remonte à loin la dernière fois, quasiment 1 an!

  1. Excellent article de Zach Holman (@Holman), qui partage une vision intéressante sur sa productivité
  2. Paul Graham (@PaulG) sur comment être un expert dans un monde qui change
  3. Mon référent Lean, Bill Waddell, (@mfgwaddell) sur le coût des choix du management. Un sujet qui me parle
  4. Un article en français! Par Yves Caseau (@ycaseau), sur les 6 principes émergents pour l’entreprise 3.0. Bien dans le thème tout ça!

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Management des équipes dans l’entreprise, avec agilité ou pas…

En ce moment, plein de sujets me trottent dans la tête, mais aucun dans un état abouti et clair. Alors je vous les livre tels quels 😉 Un de ceux qui contribuent à cette situation c’est le bon Michael O. Church, un bloggeur et développeur américain plutôt connu et assez grande gueule sur l’état du management dans l’industrie logicielle et particulièrement dans la Silicon Valley (qui on le rappelle, sur certains aspects est le modèle de ce qui fera dans quelques années dans le reste du monde).

Je recommande des perles comme son très bon réquisitoire pour le craftsmanship, sans jamais dire le mot, un point brillant sur les dynamiques en jeu lors d’un recrutement et comment les retourner en sa faveur, ou dernièrement une critique assez acerbe de l’Agilité, telle qu’elle est couramment implémentée ainsi que dans ses fondements, dans le contexte de l’entreprise vue par le prisme MacLeod/Gervais/Rao (que je recommande d’une telle force que vous ne pouvez pas ne pas l’avoir lu).

Sur ce dernier sujet les arguments sont valables, même si on sent qu’il n’a jamais vraiment eu la chance de participer à un projet SCRUM qui fonctionne correctement (en même temps c’est plutôt rare…). Mais j’accroche quand même bien avec son idée que l’agilité répond à un problème, la bonne allocation du travail aux productifs (les développeurs au sens large), qu’on pourrait peut-être complétement éviter.

Réaction des coachs agiles à cet instant précis de l'article

Réaction des coachs agiles à cet instant précis de l’article

Sa solution c’est de renverser le problème, soit l’Open Allocation, qui veut qu’on n’assigne pas les projets aux développeurs, mais que les développeurs choisissent eux-mêmes les projets auxquels ils veulent contribuer. Ce n’est pas une utopie puisqu’il existe déjà un exemple d’implémentation, Valve (PDF), l’un des éditeurs logiciel les plus innovants du moment. Notez en passant que ça n’est pas sans détracteurs.

Le but devient alors de passer du Politics-Driven-Development (Waterfall) au Business-Driven-Development (via l’agilité) jusqu’à l’Engineering-Driven-Development (avec l’Open Allocation). Ça peut paraître extrême, mais vu l’état actuel de l’industrie, il va certainement falloir tirer vers cet extrême pour ramener la situation à l’équilibre.

J’aime beaucoup ce courant de pensée, qu’il illustre en disant qu’on ne doit pas laisser le contrôle d’un avion aux passagers (BDD), mais bien au pilote (EDD).

J’aime l’élégance de l’idée (et très égoïstement, la liberté que cela pourrait m’apporter) mais j’ai encore du mal à la réconcilier avec une réalité business. Parce que les passagers, ceux qui payent, doivent quand même bien choisir la destination du vol, et cette contrainte doit bien s’imposer à l’organisation d’une façon ou d’une autres. D’autant plus que dans son exemple de réussite, Valve, les développeurs sont également des joueurs (donc clients), on est donc dans un cas particulier pour lequel l’EDD = le BDD.

Prise de décision chez Valve - un processus communautaire

Prise de décision chez Valve – un processus communautaire

Dans le fond tout ça rejoint quand même bien les pratiques recommandées du lean, qui pousse à la mise en place d’équipes alignées sur les streams de valeur client plutôt que les habituels silos fonctionnels : Manufacturing, HR, Marketing, Sales, Direction Technique, IT… Les équipes sont de plus rendues autonomes dans la prise de décisions locales et inscrites dans des cycles d’amélioration continue. Elles sont pluridisciplinaires, managées par les moyens plutôt que les objectifs, ce qui leur permet de retrouver un réel sens métier dont découlent les performances (et pas l’inverse).

Imaginez une société de retail, qui fabrique et vend des vêtements et souhaite avancer sur les sujets Internet of Things et vêtements connectés. Quelle meilleure équipe à mettre en place que celle dédiée à une population clientèle très précise (sportifs?), sur un besoin très précis (tracking de la performance personnelle à la fitbit/jawbone), composée du chef de produit (marketing), d’un ingénieur d’étude de l’usine de fabrication, d’un kiné, d’un vendeur magasin, d’un contrôleur de gestion, du community manager concerné, de développeurs web, app, back office, embarqué… On met tout ce petit monde au même endroit, et là vous l’avez la petite société dans la société, avec un PnL propre, une responsabilisation face au produit, et une grosse envie de réussir.

Tout ça on aime. Pas de débat. La question c’est plutôt : comment constituer ces équipes ? L’Open Allocation dans ce cas, ce serait d’avoir les chefs de produit qui pitchent les idées aux différents contributeurs, afin de les recruter et constituer l’équipe. Mais pour que les idées soient sexy il faut déjà que les contributeurs soient intéressés par le contexte métier. Si aucun développeur ne court, voir personne ne fait de sport, comment motiver les gens à rejoindre l’équipe ? Sommes nous alors plutôt devant un problème de recrutement ? Autrement dit, les développeurs de l’IT de Décathlon doivent-ils être des sportifs ?

Le flic de Bervely Hills, Eddie Murphy pas forcément très convaincu Voilà, pas vraiment de conclusion, juste plusieurs idées qui s’imbriquent et qui commencent à apporter une image de l’entreprise qui pourrait se matérialiser dans un futur proche, et dans laquelle il ferait bon vivre… 😉

Revue : Le Management Lean par Michael Ballé et Godefroy Beauvallet

J’ai profité de la pause entre mes 2 jobs pour diminuer un peu la pile des bouquins à lire qui me narguent à côté de mon bureau. Voici une rapide revue d’un des livres qui y est passé, les autres ici.

Couverture Management LeanLe Management Lean (Amazon.fr) par Michael Ballé (blog|linkedin) et Godefroy Beauvallet (twitter|linkedin).

Enfin un ouvrage français ! Les auteurs sont d’ailleurs deux pointures du Lean en France, ils ont largement contribué à sa diffusion dans l’hexagone, vous n’avez qu’à suivre les liens au-dessus pour vous en rendre compte.

A mon sens ce livre est une parfaite introduction au Lean. Il est abordable, clair, il insiste sur les valeurs et il rattrape bien les dérapages d’interprétation qui ont pu donner une mauvaise image injustifiée à cette nouvelle méthode de management.

Morceaux choisis :

  • Une bonne définition du kaizen : « l’amélioration continue par petits pas, menée par les employés eux-mêmes en rendant leurs tâches plus simples ou plus faciles à effectuer ». (p7)
  • Un joli schéma page 12 sur la différence entre la stratégie souhaitée, celle formulée et celle mise en œuvre.
  • C’est sur le terrain qu’on peut effectivement résoudre les problèmes : « le gemba est l’endroit où les problèmes effectifs des personnes réelles sont visibles et peuvent conduire à des idées d’amélioration ». (p13, chapitre 1)
  • « Discuter pour mettre les gens d’accord sur les termes d’un problème est une pratique du gemba. (…) Pour le manageur, la tentation est d’imposer aux autres sa façon de voir ». (p20) On sait bien qu’imposer ça ne fonctionne plus vraiment avec nos générations 😉
  • « Le manageur de proximité est responsable de la formation individuelle de chaque employé. » (p23)
  • Le point de départ de la démarche Lean c’est de définir la valeur que la société apporte au client à travers ses produits et services. Il faut pratiquer le gemba pour comprendre comment le produit lui apporte cette satisfaction. (p42)
  • « Il n’est pas question de former en masse. La formation est le socle nécessaire au développement des personnes et se fait au poste et une personne à la fois ». (p48) Comme pour tous les autres sujets, on pratique continuellement et par petits pas, c’est donc une formation de quelques minutes tous les jours en poste plutôt qu’une session de 3 jours dans un organisme de formation une fois par an.
  • Dans le chapitre 4, les notions élémentaires de l’élimination du gaspillage et de la réduction du lead-time. La remise à plat de l’équation de la marge du prix et du coût.
  • Les grands principes du système Lean : la sécurité des employés et la satisfaction des clients, le juste à temps, l’auto-qualité, la standardisation et le kaizen.
  • « Dans une société lean (…) l’essentiel de l’action des manageurs porte sur la mise en place et mise en œuvre du système d’apprentissage. » (p178)
  • « Dans un management lean, la recherche de performance s’appuie sur une technique spécifique qui tient plus du coaching sportif que du leadership traditionnel » (p187), tient on retrouve un concept vu avec Andrew Grove !
  • « Managez comme si vous n’aviez pas d’autorité. » (p194)
  • « La motivation provient de la réussite, pas le contraire. Les employés doivent avoir la possibilité de réussir, plutôt que le devoir » (p205). C’est bien le contraire du management par les objectifs !

Je dois vous avouer que ma grande réflexion du moment c’est comment intégrer toutes ces notions dans l’organisation de mon pôle 😉

Vous l’avez compris je le recommande chaudement, c’est un bouquin bien écrit, qui présente très bien une philosophie qui apportera des réponses à tous ceux qui s’interrogent sur leur place dans leur organisation et à savoir si on ne peut pas faire mieux que tout le gâchis actuel.

Le Management Lean (Amazon.fr) par Michael Ballé (blog|linkedin) et Godefroy Beauvallet (twitter|linkedin).

Revue : High Output Management par Andrew Grove

J’ai profité de la pause entre mes 2 jobs pour diminuer un peu la pile des bouquins à lire qui me narguent à côté de mon bureau. Voici une rapide revue d’un des livres qui y est passé, les autres ici.Couverture High Output Management

High Output Management (Amazon.fr) par Andrew Grove (about).

L’auteur, Andrew Grove, est le co-fondateur d’Intel en 1968, dont il devient président en 1979, PDG en 1987 et président du conseil d’administration de 1997 à 2004. Il a participé à la transformation de cette société d’une époque où elle vendait des composants électroniques à bas prix, quand l’email n’existait même pas encore, à la firme incontournable que l’on connaît aujourd’hui. Autant dire qu’il a 2 ou 3 trucs à nous apprendre…

Son livre véhicule 2 idées fondamentales : le rôle incontournable de la formation dans le management et le management par les objectifs. Si la première est plus que jamais d’actualité, la seconde commence enfin à passer de mode…

Oui je suis polémique si je veux ! Parce que ce monsieur et son livre regorgent d’excellents conseils sur comment coacher une équipe, mener les entretiens, former les collaborateurs et leur permettre de se réaliser. Pour cela il est incontournable. Mais l’idée de fond selon laquelle on manage des gens principalement à base d’objectifs est à mon sens largement dépassée.

Car si sur le papier l’idée est belle : on s’entend avec un collaborateur sur un objectif à réaliser défini par des indicateurs quantitatifs, on lui laisse le champ libre et on mesure régulièrement ces indicateurs pour valider son avancement, dans la réalité c’est une utopie. En effet dès qu’on pose un indicateur, très rapidement le jeu devient la course à l’optimisation de sa valeur, sans plus vraiment se soucier de l’objectif sous-jacent. Et ça c’est mon expérience directe en tant que consultant décisionnel, parce que n’oublions pas que justement c’est mon job de designer les systèmes qui calculent ces indicateurs.

Ne croyez pas que je dise que ces indicateurs sont inutiles, ce serait le comble, mais ils sont difficiles à choisir, et leur valeur intrinsèque ne doit pas être une fin en elle-même, sinon vous êtes garantis de pervertir le système.

L’alternative est plutôt simple et elle nous vient du lean, on en reparle plus tard à travers mes autres lectures.

Par contre son focus sur la formation, c’est juste excellent.

Morceaux choisis :

  • La valeur produite par un manageur est celle produite par son équipe plus celle de sa zone d’influence dans l’organisation. La question pour lui est donc bien de savoir comment optimiser le travail de ces équipes. (intro et p40)
  • Une bonne manière de contrecarrer l’effet néfaste de la poursuite aveugle d’indicateurs, c’est de les associer 2 par 2, un qui mesure l’effet voulu et un l’effet de bord indésirable. (p17) Il est donc bien conscient que suivre aveuglement la valeur numérique d’un indicateur n’est pas bon, mais à mon sens c’est un peu optimiste de croire qu’on est capable d’identifier en amont tous les effets pervers, même ceux à long terme, pour les quantifier et les surveiller.
  • Comme pour pas mal de cadre, le travail d’un manageur n’est jamais vraiment terminé, il y a toujours des choses à faire. L’important est donc bien de prioriser celles qui apporteront le plus de valeur, c’est-à-dire celles qui optimiseront au mieux le travail de ses équipes. (p47)
  • Ecrire des comptes rendu (de réunion, d’opération, de mission) est vital à l’entreprise. Les lire beaucoup moins. La vraie valeur vient de l’effort d’analyse et de synthèse réalisé à son écriture. (p49)
  • Il parle déjà du gemba sans le savoir, la pratique lean pour les managers d’aller sur le terrain prendre le temps de sentir l’activité pour détecter les possibilités d’amélioration. (p50) On en reparle plus tard.
  • La ressource la plus importante qu’un manageur peut allouer est son propre temps. Il doit le faire sur des activités qui maximisent le retour sur investissement : la formation par ses propres soins de ses subordonnés. (p53 et 223)
  • La délégation n’est ni abdication, ni micro-management. On commence par un suivi régulier de tâches déléguées, puis on joue sur la fréquence du suivi en fonction de la capacité effective du collaborateur sur la tâche. (p60)
  • Il parle de travail standardisé, là encore une pratique du lean. (p69)
  • Tout le chapitre 5 sur les réunions.
  • A lire avec des grosses pincettes : tout le chapitre 6 sur la planification du travail et le management par objectifs
  • Pour lui le rôle du manager est clair : c’est celui de coach de son équipe, comme un coach d’une équipe de sport. Le coach n’est pas sur le terrain à courir après le ballon, il ne prend pas la réussite de son équipe comme un succès personnel,il créé l’esprit de corps,  il critique et encourage pour entretenir l’amélioration de son équipe, individuellement et comme un ensemble. (p171)
  • La responsabilité d’apprendre son métier à un collaborateur est celle de son manageur direct. Il ne peut pas la déléguer. L’échec du collaborateur est également sa responsabilité directe. (p177)
  • La note d’un manageur lors de sa revue annuelle ne peut pas être plus élevée que celle de son organisation. Par définition il n’existe pas de bon manageur dans une mauvaise organisation. (p187)
  • La formation est un processus continu, pas un événement ponctuel. (p224)

Personnellement j’en tire une conclusion directe : je dois au maximum former moi-même mes équipes.

Je vous recommande ce livre si vous cherchez à avoir une vision exhaustive de ce qui se dit en management. Il est incontournable d’un point de vue académique. Mais s’il est ultra précurseur sur tout un tas de pratiques qu’on retrouve dans les méthodes de management modernes, il en propose aussi qui ne sont pas du tout adaptées à nos générations (essayez d’imposer une directive à l’encontre du bon sens à un collaborateur né après 1980, vous aurez sa démission dans les 3 mois). Donc autant s’éviter les pièges et commencer directement par le lean (on en reparle).

High Output Management (Amazon.fr) par Andrew Grove (about).

Chefs de projet, Managers : la veille technologique, c’est aussi pour vous !

Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire que l’industrie du développement logiciel connaît une accélération forte de son rythme d’innovation. Quel que soit le secteur ou la stack technologique, un développeur doit maintenir une veille technologique de plus en plus importante pour rester à jour et profiter de toutes les nouveautés. D’ailleurs ne croyez pas que je vois cela d’un mauvais œil, bien au contraire pour moi c’est très positif, mais ce n’est pas le sujet de cet article.

Le sujet de cet article, c’est qu’il ne faut pas croire que seuls les développeurs doivent se tenir à jour sur l’évolution des outils et techniques de leur profession. Parce que si la technique évolue, les méthodes et processus de travail évoluent tout autant. Agilité, SCRUM, Lean IT, Lean Startup, MVP / MMF, Kanban, Software Craftsmanship, autant dire que ça bouillonne côté gestion de projet / produit / équipe, avec des gains significatifs dans les performances du delivery et dans la satisfaction de toutes les parties prenantes du projet. C’est pour cela qu’à mon sens il est devenu vital pour les chefs de projet de trouver une place dans leur planning pour leur veille technologique.

Bon et là je parle de l’innovation, mais je ne peux pas m’empêcher de rappeler que s’il y a quelques années on arrivait plus ou moins par hasard au poste de chef de projet, aujourd’hui c’est un métier bien défini, avec des tâches élémentaires incontournables : savoir entendre un client/utilisateur sans imposer ses biais cognitifs, abstraire le besoin et modéliser élégamment les processus métier à couvrir par la solution, synthétiser tout ça pour le transmettre de manière efficace et efficiente au reste de l’équipe, déterminer la progression de l’équipe et la rapporter avec transparence à sa hiérarchie. Et que si toutes ces activités de base ne sont pas déjà maîtrisées, c’est le premier sujet à creuser.

Parce qu’entre nous, mettre un costume, passer sa vie en réunion et faire les gros yeux quand le projet n’avance pas tout seul, ça ne suffit plus en 2014 😉

The Office - Wow this is hard

Évidemment c’est le même combat pour les managers. Il se passe énormément de choses en ce moment en psychologie cognitive et en optimisation des organisations (cf les 4 liens de la semaine) et il est pour moi inconcevable de ne pas s’en inspirer dans son job de manageur aujourd’hui. Et évidemment je ne parle pas de déployer Yammer ou de choisir entre Paintball et Karting pour la prochaine sortie de « team-building ». Je parle de l’encadrement d’êtres humains dont la carrière est sous notre responsabilité.

Alors n’oublions pas que quel que soit son rôle dans l’organisation, il est fondamental de maintenir une veille technologique active, à travers la lecture des ouvrages de références, des formations, des conférences, la participation à des groupes d’utilisateurs, ou encore le suivi via Twitter de l’actualité de son domaine.

PS: J’écris cet article la semaine dernière, entre temps je lis The Hard Things About Hard Things, et évidemment ça fait changer mon point de vue sur le sujet – enfin pas qu’il faille entretenir son savoir, mais plutôt qui est responsable de maintenir l’effort dans la durée. On en reparle quand je vous débriefe le bouquin…

4 liens pour la semaine (2014-16)

De quoi lire et réfléchir pour ce long week-end 😉

  1. Bill Waddell, qui reprend l’idée qu’il est temps de repenser le service des Ressources Humaines. Il est vrai que c’est une fonction qui traverse une vraie crise existentielle aujourd’hui, entre les vrais humanistes qui perdent la foi à force d’avoir à appliquer les règlements internes abscons, et les gestionnaires qui ne sont là que pour protéger la société de ses propres collaborateurs.
  2. Rebekah Campbell du New York Times sur les coûts cachés des petits mensonges dans la vie professionnelle. Humilité, franchise et transparence, définitivement des caractéristiques communes aux meilleurs professionnels que je côtoie. Et oui, ce n’est pas toujours facile, mais c’est toujours gagnant à long terme.
  3. Une belle dataviz de Bloomberg sur les causes de mortalités aux USA, avec des gros morceaux de story-telling dedans. Notez comme on accède très facilement à chaque source de données sous-jacente, ça c’est une bonne pratique. Et les bonnes pratiques pour manipuler des données de population, issues de recensements, elles sont là.
  4. Dave Thomas, l’un des co-signataires du manifeste Agile, avec un petit électrochoc sur ce qu’est devenu l’Agilité, et son destin (via HN). Un bon rappel que l’Agilité c’est avant tout une intention, et pas des outils logiciels ni des carcans de processus.

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