4 liens pour la semaine (2014-13)

Ca faisait trop longtemps que je ne vous avais fait une petite sélection de lectures à ne pas rater!

  1. Sebastian Marshall sur comment gagner de l’argent se résume à 2 grands aspects. Brillant!
  2. Via le Radar, le changement d’approche managériale de Chipotle (chaîne de fast food américaine), qui remet les responsabilités en face des individus. C’est top et ça marche ! Si vous avez un peu de temps, je vous conseille comme Nat Tokington de poursuivre avec l’article de Ben Horowitz sur la formation.
  3. Chris Dixon qui nous rappelle l’excellente analyse en 3 points de Douglas Adams sur notre approche des technologies.
  4. Enfin, via John Gruber, Horace Dediu qui en 3 graphs nous montre la domination d’Apple et Samsung sur le marché des téléphones portables. Particulièrement choquant, le graph sur le résultat d’exploitation :
Notez comme Apple et Samsung extraient à eux deux l’ensemble des profits du marché !

Notez comment Apple et Samsung extraient à eux deux l’ensemble des profits du marché !

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4 liens rapides pour la semaine (2012-14)

Je triche, j’en ai mis 5 🙂

  1. Sebastian Marshall, avec la rapide histoire de Mithridate VI, roi de l’antiquité, pleine d’inspiration.
  2. Robert Reich, avec la fable du siècle. C’est politiquement engagé. Je le précise même si c’est difficile à rater!
  3. Via Jason Kottke, un rappel du bon sens : il faut savoir augmenter sa masse salariale pour gagner plus. Découvrir et/ou prouver ça, ça c’est une très belle utilisation du décisionnel.
  4. Via Flowing Data, l’histoire de George Box, devenu statisticien par accident. Deux choses que j’aime beaucoup dans cet article : le focus du Monsieur tout du long de sa carrière sur l’application des théories dans le monde réel; et l’excellente idée du « Monday night beer session » expliquée dans l’avant dernier paragraphe. Il faut définitivement qu’on fasse ça pour la FrenchConnection.bi 🙂
  5. Tout commence avec cet article de blog qui explique pourquoi Apple ne peut pas produire ses iPads aux USA. Qui à mon sens expose un concept fascinant, le « Beer Game », qui est vrai, mais qui n’a rien à voir avec pourquoi Apple et la production d’iPads en Chine. Les contre-arguments chez Hacker News, et chez Evolving Excellence.

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La vérité essentielle du business : quelques exemples

Plus tôt cette semaine je vous parlais de ce que je considère comme la vérité essentielle du business: identifier pourquoi l’entreprise fait ce qu’elle fait.

C’est loin d’être mon idée, en effet j’ai été inspiré par Simon Sinek (Site | Blog) dont c’est le crédo, et plus près de moi par Emmanuel Toniutti (Site | Blog). Répondre à cette question est notamment une des premières étapes de la démarche d’Emmanuel lorsqu’il intervient en conseil stratégique.

Toujours est t’il que même si ce n’est pas mon idée, j’y adhère complétement, et je m’en fais encore une fois le relai!

Par souci de clarté je me suis limité à 2 exemples la fois précédente (la FNAC et les bibliothèques municipales). Aujourd’hui je reviens sur le sujet pour l’illustrer par d’autres.

Notez que ce pourquoi est très difficile à identifier pour la plupart des sociétés. On pourrait penser que ce serait la première chose affichée sur leur site web, mais non. On a le What, qu’est ce que fait la société, on a le How, comment elle le fait, mais quasiment jamais le Why. Dommage.

Amazon.com

  • Why : « Amazon… a place where builders can build »
  • How : « We hire the world’s brightest minds and offer them an environment in which they can invent and innovate to improve the experience for our customers »
  • What : « We’ve revolutionized the online shopping experience, cloud computing and the book »

Toutes le citations viennent de la page de recrutement.

En fait Amazon n’est pas dans le retail, c’est juste une conséquence de leur mission principale : créer un lieu où les constructeurs peuvent oeuvrer. Cela explique qu’ils fassent aussi du Cloud, qui n’a rien à voir avec le Retail.

Apple

  • Why : Remettre en cause le status-quo : « Think Different »
  • How : Focus sur le design, refuser les compromis
  • What : « Here’s to the crazy ones (…) they have no respect for the status quo (…) We make tools for these kinds of people ».

Ce sera d’ailleurs certainement le prochain challenge d’Apple: lutter contre le status quo alors qu’ils sont en quasi monopole. Pas évident.

Day9.tv

  • Why : « We believe society has forgotten how to play »
  • How : Contruire une communauté : « Whether you’re a veteran, a newbie, male, female, a parent, a student, or a total nongamer, you too can join in the fun »
  • What : Pub sur Twitch.tv, T-shirts sur Jinx.com

C’est mon « coach de fun » personnel 🙂 Sean Plott (Day9 est son pseudo) a écrit un manifeste qui explique la vision qu’il a pour sa société. Au premier degré, il fait des vidéos sur YouTube qui expliquent un jeu vidéo. En arrière plan, c’est une leçon de vie sur la stratégie et l’esprit de compétition.

Floor64 (Techdirt)

  • Why : Promouvoir une idée : « We believe, as did economist Paul Romer, that « infinite goods » are the very building blocks of innovation »
  • How : Techdirt est surement l’un des meilleurs blogs qui traitent des sujets économie et business
  • What : De la pub sur le blog, du consulting à travers les « Insight Communities »

C’est d’ailleurs en lisant Mike Masnick, le CEO de Techdirt, que j’ai compris l’économie numérique.

Ford

  • Why : Henri Ford en 1909 : « I’m going to democratize the automobile. When I’m through, everybody will be able to afford one, and about everybody will have one »
  • How : Réduction du prix unitaire. Création d’une classe moyenne capable de consommer (indirectement).
  • What : Des voitures!

Pari réussi! Même question que pour Microsoft : quoi faire maintenant?

Google

  • Why : « Organize the world’s information and make it universally accessible and useful »
  • How : Proposer des produits « gratuits« , fabriqués par les meilleurs développeurs au monde
  • What : De la pub

On pourrait parler des heures de Google. Mais en version courte je crois que leur pourquoi leur convient très bien.

iFixit

  • Why : « Fixing the world, one piece of hardware at a time”
  • How : Mettre à disposition gratuitement des manuels de réparation collaboratifs très très bien faits.
  • What : Des outils, des pièces détachées

iFixit a également écrit un manifeste sur leur courant de pensée. J’adhère complétement, j’essaye d’ailleurs de le respecter sur chacune de mes livraisons.

Microsoft

  • Why : « A computer on every desktop and in every home »
  • How : Faire du matériel une commodité afin de faire baisser son prix, cf Joel Spolsky.
  • What : Des systèmes d’exploitation, des logiciels

Comme le dit Jeff Atwood: on sent bien que depuis que Microsoft a réussi à accomplir son pourquoi – tout du moins aux USA et en Europe – ils sont un peu perdus sur quoi accomplir ensuite.

O’Reilly

  • Why : « O’Reilly Media spreads the knowledge of innovators »
  • How : « (…) by amplifying « faint signals » from the alpha geeks who are creating the future »
  • What : Des livres, des conférences…

Le plus gros dilemme des éditions O’Reilly? Justifier pourquoi faire payer leurs livres électroniques plutôt que de les distribuer gratuitement. Cela n’aiderait-t’il pas plus à la diffusion du savoir?

Zappos

  • Why : « Provide the best customer service possible »
  • How : Toute l’organisation de la société est structurée autour du SAV.
  • What : Des chaussures!

C’est-à-dire que Zappos, ils ne vendent pas des chaussures, ils vendent le meilleur SAV au monde. C’est magnifique 🙂

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Si vous connaissez d’autres pourquoi, y compris et surtout le votre ou celui de votre société, n’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires 🙂

4 liens rapides pour la semaine (2012-05)

Je triche et j’en rajoute 2 pour rattraper la semaine dernière 😉

  1. Kevin Meyer d’Evolving Excellence sur Apple et sa chaîne de production. C’est très intéressant de voir le problème du côté des experts du Lean, ça remet les choses en perspectives.
  2. Via Marco Arment, une excellente réponse de Michael Wolfe à pourquoi les estimations et plannings de développement sont toujours à la ramasse.
  3. Mike Masnick de Techdirt sur les problèmes de corruption du gouvernement américain à travers le lobbying.
  4. Derek Edwards sur son blog Progressive Transit qui démontre que ce sont les voitures qui tuent les villes.
  5. Patrick McKenzie de Kalzumeus avec un très bon article sur la négociation salariale. A lire avant vos prochains entretiens!
  6. Enfin, Colin Percival qui repart de l’incident cat.jpg chez 37 Signals pour nous donner un excellent conseil sur comment designer ses systèmes. J’en reparlerai surement plus tard.

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Ma fuite au pays de la pomme

Je le disais tantôt, j’ai craqué pour le tout nouveau Macbook Air d’Apple.

Pour un consultant décisionnel spécialisé dans les technologies Microsoft, c’est vrai que c’est un peu ironique de passer à un produit du concurrent numéro 1. Je le justifie comme une preuve d’ouverture d’esprit… Je vous promets que de temps en temps ça passe 😉

Et puis je ne suis pas le seul. Je me suis renseigné, et la plupart des gens qui minspirent le sont. Ok c’est un peu un raisonnement de mouton, mais même dans mon écosystème vraiment pro-Microsoft les meilleurs sont sur Macbook.

Alors pourquoi un Mac ? Pour le hardware, évidemment, c’est super bien fini, bien pensé, le matos est sexy, la résolution d’écran est la bonne, à l’heure actuelle c’est juste le top en terme de design et de finition. Mais c’est également pour le software : OS X Lion est un bijou. Tout est intuitif, tout est facile. C’est surement la version de l’OS la plus facile à prendre en main pour quelqu’un qui vient du monde Windows.

Pourquoi ce Mac ? Le Macbook Air c’est le partenaire idéal du consultant (non développeur). Il est fin, léger (1.3kg), format A4, il démarre en 10 secondes et il a une grosse autonomie. C’est la classe en salle de réunion, c’est la classe pour faire un pitch à un client, c’est la classe pour faire une présentation à 40 personnes, c’est toujours la classe ! Je dis consultant mais pas développeur parce même avec un écran externe grand format, il manque de RAM pour en faire une machine de dév à temps plein – j’en reparle plus bas.

Pour ceux qui envisagent de « switcher », voici les points qui m’ont le plus impactés dans mes premiers jours, dans le désordre :

  • C’est bête à rappeler mais… Internet est le même sur toutes les systèmes d’exploitation. Donc pas d’inquiétudes pour GMail, Maps, Hotmail, et toutes les autres applis web, ça tourne nickel.
  • Sur Mac on installe pas un logiciel, on copie juste son package dans le répertoire « Application » et c’est tout! Ce package soit on le récupère en ligne (souvent dans un zip), soit il vient dans un DMG, une image disque. Un DMG ça se monte (on double clique dessus) et ça devient un disque dur qui contient le fichier attendu (idem ISO). Une fois fini on démonte (éjecte) le DMG et on peut le supprimer. C’est vraiment fastoche !
  • Pas de bouton droit, mais il y a un menu contextuel en faisant un click à 2 doigts sur le trackpad. D’ailleurs ce trackpad multitouch, il est génial.
  • L’OS et les applis utilisent beaucoup de raccourcis clavier qui accélèrent considérablement la manipulation. On les apprend progressivement avec le temps.
  • Il existe 2 très bons guides officiels pour commencer : Mac 101, Switch.
  • OS X est un super système d’exploitation, surtout parce que les logiciels qui y sont disponibles sont d’une très grande qualité (Sparrow, Reeder, Boxer, Caffeine, Fantastical, iStat Menus…)
  • Enfin, il est super facile de partager des fichiers avec un environnement Windows, par le réseau (utiliser smb:// dans safari si ça ne vient pas) ou par clef/disque USB.

Enfin, par rapport à mon activité de consultant, j’ai installé une machine virtuelle Windows. Une machine virtuelle c’est avoir un Windows complet dans une fenêtre dans OS X. Et malheureusement c’est là où n’avoir que 4Go de RAM pêche un peu. En effet cela veut dire qu’on va partager la RAM entre Mac OS X et Windows. Deux Go de RAM pour Windows Server 2008R2 avec SQL Server et toute la stack BI Microsoft, ça fait pas beaucoup.

Mais si on fait attention aux services qui se lancent, on se retrouve avec Office 2010 pour Windows (à moi les connexions OLAP et SQL Server, à moi PowerPivot et les nouveaux tableaux croisés dynamiques avec slicer), et carrément un SQL Server 2008R2 complet qui tourne au poil. Pour un POC, une démo ou une présentation ça marche nickel. En plus SQL Server profite vraiment bien du SSD: c’est ultra rapide… jusqu’à ce que ça crash à cause de la RAM ;). Et puis c’est tellement sexy d’avoir Visual Studio et Management Studio sur mon petit Macbook!

Vous l’avez bien compris je suis conquis par cette machine! Je vais attendre quelques mois et je vous ferai un autre compte rendu, une fois passée la période d’euphorie initiale, et on verra si la passion tient dans la durée 🙂