2 x 4 liens rapides pour la semaine (2011-20/21)

J’ai un peu honte d’avoir séché la semaine dernière, un gros coup de flemme suite à une semaine trop remplie. Du style de vie, des RH, du marketing, voici 8 liens variés pour me rattraper 🙂

  1. Phil Gyford sur l’avantage de vivre léger pour mieux résister aux catastrophes.
  2. Tant qu’on parle de minimalisme, la frugalité c’est bien mais ça ne doit pas empêcher de bien s’équiper. Ça me rappelle le point 9 du test de Joel Spolsky: « best tools money can buy » – qui n’a rien de contradictoire avec le lean, bien au contraire.
  3. Un petit rappel si vous cherchez une ressource, ou si vous cherchez un job : personne n’est vraiment bon aux entretiens, alors arrêtons de leur prêter autant d’importance.
  4. Deux avis qui pourraient sembler opposés mais qui ne le sont pas: James Turner sur comment les process tuent la passion des développeurs et 37 Signals avec « Oublier la passion, se concentrer sur le process« . Je triche en les opposants: ils ne parlent pas de la même chose quand ils parlent de process. Le message est le même : pour réussir il faut avoir la passion de l’exécution, de la réalisation, et à ce moment là on peut ignorer les règles et travailler dans n’importe quel contexte.
  5. Un excellent article sur la formation dans le milieu des consultants informatiques : « J’aime mon budget IT serré et mes développeurs stupides. » A ajouter aux idées à prendre en compte pour l’organisation de sa DSI
  6. Horace Dediu et son magnifique « Rawr Chart« . J’aime ce graphique car il permet de comprendre immédiatement les positionnements complétement différents d’Apple et Nokia. D’une manière générale les analyses d’Asymco sont toujours de très grande qualité.
  7. Un habitué des lieux: Seth Godin sur l’illusion de grandeur qui consiste à considérer sa marque, ou sa société, exceptionnelle au point de penser que ce n’est pas juste quand la concurrence gagne. Très saine lecture que ce soit pour un CEO de multinationale ou le patron d’une boîte de 10 consultants.
  8. Kevin Meyer d’Evolving Excellence sur comment l’optimisation des moteurs de recherche et sites de contenu met en place un filtre effrayant sur notre vue du monde.

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4 liens rapides pour la semaine (2011-16)

Et c’est reparti pour un tour!

  1. Via Ben Casnocha, un article sur comment les CEO peuvent améliorer leurs discours. C’est applicable à tous.
  2. Bill Waddell sur comment cultiver une vraie culture d’entreprise. Comme tout ce qui vient du mouvement lean, c’est très pratique et très intéressant.
  3. Seth Godin en 2 articles sur ces entreprises qui nous vendent du rêve, puis qui se cachent derrière l’anonymat des processus quand elles ne délivrent pas.
  4. Enfin, Swiss Miss qui nous rappelle que posséder est un fardeau. Une bonne suite à Seth Godin juste au dessus non? 🙂

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Electronic Arts ne teste pas ses tests?

J’ai reçu un second mail d’EA, le lendemain du premier:

Greetings from EA,

The e-mail you received yesterday was sent in error to some users during a test procedure. The e-mail is not dangerous, and your address has not been shared with any third parties. We apologize if the email caused any confusion, and the message content itself can safely be ignored. Thank you for your understanding.

If you have any other questions about this issue, your account, or any of our games, don’t hesitate to contact our support team.

Sincerely,

Electronic Arts

Le côté positif : ils assument l’erreur. Je mets quand même un mauvais point sur le « We apologize if… », la formule creuse qu’il faut définitivement arrêter d’employer si l’on est sincère.

Le côté négatif : une campagne de test qui passe en production? Hu hu faut revoir les procédures de déploiement les gens, si c’est vraiment ce qu’il s’est passé ça craint 🙂

Electronic Arts ne teste pas ses mailings, tss tss tss…

(Mise à jour 11/04/2011)

Et je trouve ça grave!

Aujourd’hui j’ai reçu ce mail:

Mailing reçu de Eletronic Arts

Mailing reçu de Eletronic Arts

L’adresse source me semble propre: EA@em.ea.com. Entre nous, va savoir ce qu’est le em dans l’adresse. Ca doit surement avoir du sens dans l’organisation interne de la boite, ou par le nom du serveur ou du projet à l’origine de la chose, mais est-ce vraiment nécessaire de le faire apparaître dans un mail publique comme celui là? Mais passons, là n’est pas le débat.

Le problème est que je ne me souviens pas avoir créé un compte chez eux ces derniers jours. J’ai bien installé un jeu en début de semaine dernière mais je ne crois pas qu’il soit EA, et de plus je doute qu’ils mettent 1,5 semaines à créer un nouveau compte.

Donc pour moi il doit y a erreur: je ne devrais pas recevoir ce mail. Puisqu’existe l’option dans le mail (en taille de police deux fois plus petite que le reste, vous avez honte ou quoi?) je vais désactiver et fermer le compte et oublier toute cette histoire.

Le problème c’est que quand je clique sur ce lien, j’arrive là:

Echec critique Electronic Arts!

Echec critique Electronic Arts!

Pour ceux qui ne verraient pas l’image, on me demande un login et un mot de passe… pour désactiver un compte dont je n’ai pas le mot de passe (et en espérant que le login soit l’adresse mail).

Alors peut être que le serveur « profile » est down ce matin, peut être qu’une configuration a sauté dans le dernier reboot, je ne sais pas, mais faudrait peut-être penser à tester tout ça, régulièrement. Parce que là clairement c’est la honte dans le user flow.

Donc je fais quoi moi? Je dois me rajouter un item à ma todo list pour réessayer plus tard? Je dois perdre 10 minutes pour trouver une adresse de contact et me plaindre? Perdre 30 minutes pour un article de blog (clairement la meilleure option ;))? C’est nul comme gestion des clients. Et le pire c’est que je ne sais même pas si je suis client dans ce cas…

Tsunami au Japon

Je n’aime pas trop parler de l’actualité sur ce blog, mais pour une fois j’ai trouvé quelques liens intéressants et pondérés sur ce drame:

Vous pouvez aller jeter un coup d’oeil sur la best list d’Hacker News, les articles d’actualités sont toujours bien choisis.

Comment gérer les clients qui ignorent vos process?

Pour continuer sur la série « clients », le sujet de ralerie préféré des consultants, et après:

Voici un article plein de sagesse de Scott Berkun concernant les clients qui ignorent nos processus.

On parle là de clients qui ne prennent pas en compte les délais associés à leurs demandes et qui ne comprennent pas pourquoi on doit planifier un projet, ni pourquoi ce n’est pas fait demain, ni pourquoi changer pour la 10ième fois les priorités repousse la date de livraison d’autant. Mais pourquoi ne comprennent-ils pas nos contraintes? Pourquoi n’utilisent-ils pas les outils qu’on met en place pour eux? Les listes SharePoint? Les comités de projet? Les comptes rendus?

Pour Mr. Berkun il y a 3 réponses à ces questions:

  1. La méthodologie, les processus de travail, sont mauvais.
  2. Le consultant n’est pas assez ferme et/ou pas assez pédagogue.
  3. Il est temps de trouver de nouveaux clients.

Personnellement j’ai mis pas mal de temps à raffiner mes points 1 et 2. J’en ai eu des clients anguilles qui à cause (ou grâce) à une méthodologie mal foutue de mon côté m’ont fait faire des allez/retours exagérés dans les projets, à la charge de ma boîte. Ça arrive à tout le monde, on apprend et on peaufine sa méthode. C’est un jeu naturel de la part du client d’essayer de rogner un peu les délais, d’essayer de tricher un peu, c’est de bonne guerre. Il faut donc s’y attendre, faire des comptes rendus, prendre des notes, être ferme.

J’ai connu un client d’une gentillesse absolue qui avait un défaut terrible: il changeait sans cesse d’avis. Il était tellement gentil que je ne pouvais pas lui refuser de modifier, encore une fois, la formule de calcul de ses performances. Le problème c’est qu’à force de faire changer les formules, le budget du projet a explosé. Et puisque ces demandes étaient faîtes à la cafétéria pendant les pauses, je n’avais aucune trace de ses allez-retours.

Il n’était pas de mauvaise foi quand il remettait en cause l’impact des modifications qu’il demandait: il ne réalisait juste pas la charge que cela représentait pour l’équipe. C’est lors d’une réunion d’avancement un peu houleuse que nous avons trouvé la solution: je lui ai fait signer un grand paperboard avec un récapitulatif des formules qu’il souhaitait voir implémentées, et je l’ai fait afficher dans le bureau de l’équipe. Chaque fois qu’il remettait en cause une des formules, on retournait devant le paperboard vérifier qui avait raison. C’est à ce moment qu’il a réalisé qu’il essayait tous les 2 jours de nous faire tout changer. Quelques semaines après le projet était terminé.

Ce client là était de bonne foi. Ce type de technique ne marche qu’avec des clients de bonne foi. Cela ne marche pas avec ceux qui arrivent encore à vous prendre par surprise alors que votre méthode est rodée que vous savez être ferme. Ceux là, ceux qui y arrivent encore, en général ce sont ceux qui le font à escient. Et être dans une relation, commerciale ou autre, avec quelqu’un qui essaye délibérément de prendre l’avantage en étant de mauvaise foi, c’est pour moi le signal qu’il faut appliquer le point 3. Heureusement qu’ils sont rares!