Dilbert du 22/11/2011

Comme à l’armée, quand il y a plus de chefs que de soldats, c’est qu’il y a un problème!

Dilbert du 22/11/2011

Traduction approximative:

Dilbert: Maman, la bonne nouvelle que je voulais t’annoncer c’est que j’ai été promu chef de projet.

Sa maman: Ne le dis à personne, j’ai raconté à tous mes amis que tu étais serrurier.

Dilbert: C’est toi qui invite!

Le serveur: Bonjour, je suis Ed, je serai votre chef de projet ce soir.

Rattrapage de Dilbert!

J’en ai trop sous le coude, j’écluse un peu 🙂

30/04/2011
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Traduction Approximative :

  • Dogbert: J’ai déterminé la durée au bout de laquelle vos clients raccrochent alors qu’ils attendent d’avoir le Service Après Vente au téléphone.
  • Dogbert: Ensuite j’ai corrigé vos messages d’attente et vos menus pour que cela prenne juste un peu plus que cette durée pour parler à votre SAV.
  • Dogbert: En fait c’est en voyant vos manuels utilisateur que je me suis dit que vous haïssiez vraiment vos clients.
  • Boss: Bah, c’est plus de l’apathie que de la haine en fait.

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04/05/2011
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Traduction Approximative :

  • Contrôleuse : Encore une fois notre seule ligne de business rentable est « Erreurs de facturation intentionnelles »
  • Contrôleuse : Tout a commencé par d’honnêtes erreurs, maintenant c’est la seule méthode pour conserver nos bonus.
  • Boss: On a rien de mieux à venir?
  • Contrôleuse: Le service Recherche et Développement teste de nouvelles erreurs pour l’algorithme de calcul des retraites.

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17/05/2011
Dilbert.com

Traduction Approximative :

  • Dilbert: Vous avez planifié la fin de la recette après la date de mise en production.
  • Chef de Projet: Nous sommes confiants.
  • Dilbert: C’est vraiment dommage que l’intelligence ne confère pas ce genre de confiance absurde.

Dilbert du 03/02/2011

Transposable au consulting sans aucun problème:

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Traduction approximative:

Dilbert: Si nous construisons notre application sans aucun bug, nous ferons 10% de ROI.

Dilbert: Si nous salopons le travail, on pourra passer à 40% en vendant des upgrades et du service.

Dilbert : Mais ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas le budget pour faire une application parfaite.

Boss: Je n’arrive pas à me souvenir si nous sommes radins ou malins.

4 liens rapides pour la semaine (2011-14)

Que du très bon cette semaine:

  1. Ben Horowitz sur la compétence la plus difficile à acquérir pour le CEO (PDG)
  2. Lucius Kwok sur le recrutement lent (par opposition au fast food / fast recruiting)
  3. Wil Shipley sur le bon état d’esprit à avoir dans le monde des start-ups
  4. Sharon Fisher sur les 6 points à apprendre quand on commence en tant que chef de projet.

PS: Et si en cette période de fin de saisons vous cherchez une nouvelle série à suivre, je vous conseille Outsourced.

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Dibert du 30/01/2011

Une bonne méthode de validation des spécificiations!

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Ruth: Dilbert, ton boss m’a demandé de te faire relire ce document.

Dilbert: Bien sûr Ruth.

Dilbert: En fait nous avons 2 options pour perdre notre temps.

Dilbert: Option 1 : Je pourrais t’indiquer tout ce que tu dois changer, et tu pourrais m’ignorer, comme d’habitude.

Dilbert: Option 2 : Je peux te mentir et te dire que tout est parfait.

Ruth: Je préfère le mensonge, comme ça je pourrais t’accuser si quelque chose se passe mal.

Dilbert: Excellent choix! C’est plus rapide, et plus tard je pourrais rétorquer que j’ai été mal compris.

Dilbert: Très bien Ruth, je déclare ce document parfait, en prenant en compte un certain nombre d’hypothèses que je ne listerai pas.

Boss: Avez-vous aidé Ruth?

Dilbert: J’ai envie de répondre oui, mais c’est pas forcément évident.

Il y a une faute d’orthographe en page 3

Une amie est venu me raconter une histoire qui m’a rappelé quelque chose que moi aussi j’ai déjà vécu, une histoire qu’on a tous déjà vécu et qui nous a tous épuisé moralement.

C’est l’histoire d’un cahier de procédure transmis de génération en génération, comprendre de prestataire en prestataire successif, sensé décrire la bonne marche du service à gérer pour la mission.

L’histoire ne dit pas si le cahier avait été initialement bien réalisé, personnellement j’en doute, toujours est t’il qu’à force d’édition par des gens moins motivés les uns que les autres, le cahier était devenu plus un objet symbolique (alias le bâton merdeux) qu’un réel guide pratique et utile.

Il était tellement loin de la réalité ce cahier que quand il a été demandé à mon amie de le mettre à neuf, elle s’est empressée de repartir de zéro pour constituer le cahier qu’elle aurait souhaitée trouver à son arrivée. Elle a donc relevé ses manches et après une semaine d’audit acharné et de recompilation astucieuse (oui je suis orienté) elle s’est enfin retrouvé avec un document de 5 pages, concis, qui expliquait tout le nécessaire et suffisant pour faire fonctionner le service. Elle se dépêche donc de le mettre en forme et le transmet quelques jours en avance à sa chef.

Comment l’a-t-on remercié de son investissement dans sa tache ?

Sa chef : « Il ne correspond pas à la trame du précédent, il faut le refaire ».

Hum hum.

« Comment répondre sans être vulgaire ? » C’était la question de mon amie.

Le fait que sa chef réponde ça indique clairement qu’elle n’avait pas lu le document plus loin que la première page. La police de caractère et le sommaire ayant changé, elle a refusé le document en bloc. Pourquoi prendre des risques à changer le document quand l’ancien satisfaisait très bien le client ? Le document n’a plus de sens ? Et alors ? Sa fonction n’est plus d’expliquer quelque chose, sa fonction c’est d’exister dans un répertoire quelconque pour qu’une clause contractuelle obscure soit remplie.

J’ai donc indiqué à mon amie ce que moi j’aurai répondu à sa chef : « Est-ce que vous voulez que ce soit fait, ou est ce que vous voulez que ce soit bien fait ? »

  • Si la chef répond « juste fait » > Mon amie reprend l’ancien cahier, change la date dans l’entête comme tous les autres avant elle, et voilà !
  • Si la chef répond « bien fait » > Voilà le nouveau cahier, comment pouvons nous l’améliorer ensemble?

Notez qu’il n’y a pas de compromis possible, pas de situation intermédiaire. C’est soit la rupture et l’amélioration avec le nouveau document, soit la routine et la sécurité avec l’ancien. Pas de document bâtard qui mélangerait le neuf dans le vieux : le pire c’est de se retrouver à devoir diluer son travail bien fait dans un format qu’on a déjà rejeté. Rien de tel pour poser sa démission 1 semaine après (en même temps, est-ce vraiment une mauvaise chose?).

Tant qu’on parle de démission : on peut accepter que son chef nous demande une fois ou deux de « juste faire » une tâche, mais ce doit être exceptionnel et justifié. Si c’est l’inverse, que la routine c’est « juste faire » et que l’exception c’est « bien faire », c’est qu’il est temps de changer de chef.

Cette histoire a résonné en moi parce qu’elle m’a rappelé quant après 1 mois de l’audit le plus exhaustif auquel j’ai participé, le premier retour qui nous a été fait par le DSI auquel nous avions remis le document de compte rendu a été : « Il y a une faute d’orthographe en page 3 »…

« Il y a une faute d’orthographe en page 3 », c’est devenu une private joke dans l’équipe pour désigner des situations pourries dans lesquelles les preneurs de décision fuient le changement comme la peste. Des situations sclérosées qu’il faut savoir éviter à tout prix. « Est-ce que vous voulez que ce soit fait ou bien fait ? » :  C’est une bonne question pour faire le tri !

Si vous voulez allez plus loin sur le sujet, c’est évidemment Seth Godin la référence, mais d’autres en parlent aussi plutôt bien.